Webinaires Visionnez la présentation d'Arnaud Godin : Potential impact of prison-based interventions on hepatitis C transmission among people who inject drugs in Montréal, Canada. Insights from mathematical modelling

Arnaud Godin, l'un des lauréats du prix Meilleur mémoire de maîtrise RRSPQ 2019-2020, présente sa maîtrise dans une vidéo en ligne. Il a obtenu sa maîtrise à l'Université McGill sous la direction de Mathieu Maheu-Giroux (McGill University) et Joseph Cox (Prevention and Control of Infectious Diseases, CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal).

Résumé

La transmission du virus de l’hépatite C (VHC) est principalement concentrée chez les utilisateurs de drogues injectables (UDI), une population qui a des contacts fréquents avec le système de détention provincial. Bien que les UDI et les personnes en prison aient été identifiées comme prioritaires pour atteindre l’élimination du VHC, la chaîne de soin dans les prisons provinciales et le lien avec les soins de santé dans la collectivité demeurent des défis de taille. Avec l’arrivée des antiviraux à action directe, les personnes en prison pourraient être priorisées pour un traitement durant ou après leur incarcération. Cependant, les comportements à risque après la libération impliquent un haut potentiel de réinfection chez les individus traités en prison. Dans ce contexte, pour évaluer de façon robuste les interventions ciblant le VHC en milieu carcéral, un modèle mathématique de la transmission du VHC chez les UDI de Montréal a été développé. Le modèle a été calibré à des données locales sur les UDI et trois types d’intervention ont été explorés : 1) dépistage et traitement en prison 2) prise en charge à la libération et 3) réduction du risque à la libération. L’impact a été évalué sur dix ans à partir de 2018 par rapport à un scénario gardant les taux de dépistage et de traitement constants alors qu’aucune intervention n’est initiée en prison ou dans la collectivité. Le modèle reproduit l’épidémie de VHC chez les UDI de Montréal, en prison et dans la collectivité. Après dix ans, l’intervention de dépistage et de traitement en prison et de prise en charge à la libération réduisent toutes deux la prévalence en plus de ralentir la transmission du VHC. En présence de réduction du risque à la libération, le dépistage et le traitement en prison ainsi que la prise en charge à la libération ont un impact soutenu sur la prévalence et la transmission du virus. Ces résultats suggèrent qu’offrir le dépistage systématique du VHC en prison et le traitement des cas chroniques pendant ou après l’incarcération, pourrait potentiellement changer la trajectoire de l’épidémie chez les UDI de Montréal.